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3 juin 2004

questions existentielles

Sur la vérité comme sur la liberté on a pu tout dire, et son contraire. Un certain goût pour la grandiloquence du tragique, le nihilisme contemporain, présentent la rencontre de la vérité comme une expérience fatale pour l’homme. Chez Sartre, la révélation de la vérité de l'existence aboutit à l’absurdité. (le sommes nous ?) La rencontre de la vérité signifie la mort des illusions et le constat lamentable de la finitude humaine. Du coup, rien ne peut nous attirer vers la vérité et, comme Nietzsche l’avait dit, il faut que les hommes continuent d’entretenir des illussions, car ce sont elles qui les font vivre !

Il est bon, je pense, que le peuple partage certaines illusions et que personne ne vienne déranger sa tranquillité ! Si on se débarrasse de ce terrorisme intellectuel autour de la vérité, ne peut-on la voir autrement ? La vérité ne peut-elle pas être libératrice ? Ne peut-elle ouvrir la voie d’un monde plus vrai et plus heureux ? La vérité est-elle contraignante ou libératrice ?

Hein t'en penses quoi toi ?

 

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Commentaires
C
Malheureusement, comme le disait Kant dans "Qu'est-ce que les Lumières ?" :<br /> "Les Lumières, c'est la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable.L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre. On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l'entedement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s'en servir sans la conduite d'un autre."Il faut croire que, pour nos contemporains, il soit particulièrement difficile de se forger tout seul une opinion.<br /> C'est ce qui permet un retour de l'aveuglement, et partant de là la résurgence de la barbarie.<br /> <br /> Amitiés socialistes,<br /> <br /> Aleksander
C
<br /> Ce qui est intéressant dans la période que nous vivons, c'est précisément, du fait de l'internationalisation accrue des échanges et la quasi-instantanéité de la communication, la mondialisation des opinions. Exemple : que savaient les gens du Moyen-Âge des Amérindiens ? Rien, assurément ! Aujourd'hui on peut se passionner et partager les combats des Inuits du Nunavut canadien aussi bien que de s'abrutir avec les inepties des "reality-show" comme un gros beauf qui ne voit pas plus loin que sa braguette et qui pleure sur un compte en banque qu'il estimera jamais assez élevé. La réalité vécue est toujours la même. Pourtant, dans un cas, il y a méconnaissance alors que dans le second il y a choix.
C
Le grand drame humain, c'est bien souvent de ne pas réussir à concrêtiser immédiatement ses aspirations. Mais, tu le dis bien la Liberté, à l'instar de la Vérité, est une notion mutliforme. Peut-on assouvir tous ses désirs ? Evidemment non, car certains viennent se heurter soit à des limites physiques, soit à des limites morales. La meilleure des définitions de la Liberté est celle qui figure dans l'article 4 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Donc, très loin du "fais ce qu'il te plaît", la Liberté "consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui" et ce n'est vraiment pas la même chose.
C
Pourquoi la découverte de la vérité, ou la confrontation avec le réel, serait-elle une expérience fatale ? Et puis plus simplement, la vérité existe-t-elle ? Pour ma part, j'ai la faiblesse de croire qu'il y a sur la planète autant de vérité qu'il y a d'individus. Et si Vérité il doit y avoir, elle n'est que la résultante de la confrontation de toutes ces vérités individuelles. Pour vivre heureux, il faut commencer par reconnaître notre finitude. Dès lors que nous naissons, nous sommes voués à mourir. Une fois cela accepté, il est plus facile de construire sa vie selon ses convictions.
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